Nous avons eu la chance de partir au Japon au moment d’un grand tournois de Sumo. Les tournois se sont et vont se concentrer cette année 2017 dans 4 villes différentes. Actuellement, il reste 2 mois de tournois. En septembre il aura lieu à Tokyo, là où nous sommes allés et en Novembre, il se tiendra à FUKUOKA.
Le terme sumo ne désigne pas une personne faisant des combats, comme on a tendance à le croire mais bien le sport. Les sportifs étant appelés des sumotoris, rikishi (lutteurs de sumo) ou encore Toshiyori (lutteurs).
Pour la petite histoire…
Les origines de ce sport étaient religieuses. Il est considéré comme un sport ancien puisqu’il date de près de 1500 ans. La mention écrite Sumo la plus ancienne a été trouvé dans le Kojiki, soit le Récit des anciens temps, un livre de 712. Selon la légende, les îles Japonaises ont été gagnées par un dieu contre le chef d’une tribu rivale lors d’un match de sumo. A l’origine, les premiers matchs de sumo étaient des sortes de rituels pour les dieux, associés à des prières afin d’avoir une récolte abondante. A partir du 8ème siècle, dans la période Heian (794-1185), le sumo a été introduit dans les cérémonies de la cour impériale. Au départ, c’était un sport difficile qui combinait des mouvements et techniques de lutte et de boxe. C’est peu à peu que les règles ont été formulées et les techniques développées pour que cela devienne le sumo que l’on connaît aujourd’hui. Le sumo a été considéré utile militairement parlant pour accroître l’efficacité des combattants pendant la période des guerres. Par la suite, des groupes de sumotoris professionnels ont été créés pour divertir et c’est comme cela qu’il est devenu le sport national du Japon.
En bref, c’est quoi le sport Sumo ?
Il est disputé par des lutteurs qui sont classés par catégories. Les lutteurs portent des sortes de tablier appelés keshô-mawashi qui sont de couleurs vives et brodés. Ils sont fait en tissu de soie donc coûtent très cher. ils vont de la taille aux chevilles mais que sur le devant. Ils sont portés lors de la cérémonie avant les matchs.
Pendant les matchs, ils ne portent que le mawashi, une bande de tissu de soie sérrée autour des reins et de l’entre jambe afin que cela soit une prise solide pour le combat. Pour ceux qui se demandent si c’est comme les kilts chez les écossais, OUI 🙂 Les lutteurs ne portent pas de sous-vêtements sous le mawashi, sauf autorisation spéciale.
Outre le mawashi, les lutteurs doivent coiffer leurs cheveux en ô ichô mage, chignon en forme de feuille de ginkgo.
Concernant les règles, il y en a plusieurs donc je ne vais pas toutes les énoncées mais la plus importante et celle qui définit le vainqueur est que le lutteur doit toujours avoir la plante du pied sur le « ring » appelé dohyô, sans outre passer la limite : tawara. Tout autre partie du corps touchant le sable mène à la défaite.
Avant chaque match, il y a un rituel. Il dure plus ou moins longtemps suivant la catégorie des lutteurs. Plus ils sont « forts » plus le rituel dure…jusqu’à 4 minutes.
Les billets
Le sumo est vraiment un sport populaire. Il a été difficile pour nous d’obtenir des billets, d’autant plus que cette année, un Japonais a gagné des tournois et est donc montés dans la grande catégorie.
Vous pouvez acheter vos billets sur le site officiel http://sumo.pia.jp/en/ en anglais. Les places partent très vite, en quelques minutes ! donc si vous en voulez, il faudra vous lever en pleine nuit pour vous connecter et acheter les places à heures japonaises.
Si, comme nous, c’est sold out lorsque vous allez sur le site, pas de panique, il existe un 2èmemoyen d’avoir une place ! Chaque jour de compétition, la billetterie vends des places mais ATTENTION
- Il faut arriver très tôt. Nous y étions à 6h et il y avait déjà environ 150 personnes devant nous. A savoir qu’à Tokyo, à notre période, il vendait 400 places maximum.
- Une fois dans la file, armez vous de patience puisque la billetterie n’ouvre en fait qu’à 7h45… Autre point important, TOUS ceux qui veulent avoir un billet doivent être dans la file puisqu’ils donnent des tickets avant de passer au guichet et sans ce ticket, pas de billets… Nous avons eu le nôtre à 7h19 et nous avons dû attendre 7h50 avant de passer payer nos billets!
Vous n’aurez droit qu’à une place dans les gradins tout en haut de la salle mais très franchement, on y voit bien. Le prix est unique puisqu’il n’y a qu’un type de place : 2200 yens.
- Une fois votre billet en poche, pas d’obligation à aller tout de suite dans la salle. Vous pouvez y aller à l’heure que vous le souhaitez. Sachant que les matchs des lutteurs de catégories supérieures sont l’après-midi.
L’ambiance
Nous avons donc réussi à obtenir des places en nous levant très tôt. Nous ne voulions pas rater cet évènement, si emblématique du Japon. Nous y sommes allés qu’en début d’après-midi et à notre arrivée à 14h nous avons constatés que c’est ce que font la plupart des supporters. La salle s’est remplie au fur et à mesure jusqu’à être pleine à craquer aux alentours de 16h (matchs de la catégorie la plus haute !). Il y a un temps, avant les matchs, où les lutteurs sont présentés au public.
L’ambiance est particulière et parfois digne d’un match NBA. Les lutteurs sont vraiment impressionnants et les cérémonies, rituels et combats vous hypnotisent. Le temps est passé à une vitesse folle alors qu’un match de sumo en lui-même ne dure que quelques secondes à quelques minutes sans dépasser généralement 3 minutes (en tout cas pour ceux qu’on a vu). Nous n’étions pas lassés de voir les lutteurs combattre les uns après les autres.
En conclusion, un super moment, une belle découverte !